Etude 2012 sur la gouvernance de l’information : Qui a participé ?

Pour rappel, l’étude sur la gouvernance de l’information qui est sortie en mars, présente une vue organisationnelle de la gouvernance de l’information. Elle s’appuie sur l’observatoire « GouvInfo », basé sur un questionnaire accessible sur internet sur invitation et ouvert de septembre à novembre 2011. Cet observatoire de la gouvernance de l’information est avant tout une démarche de sensibilisation, puis d’évaluation des perceptions, avec pour but de restituer les attentes du marché. C’est le premier observatoire de ce type et son objectif est de proposer des évaluations annuelles destinées à apporter une perspective temporelle quant à l’évolution des modes de management de l’information au sein des organisations.

Il s’agit également de constituer une communauté libre et active autour de ce thème, sans autre cadre contraignant que celui d’échanger. La motivation réside dans l’intérêt de partager. L’ambition est de faire évoluer la perception des enjeux pour accentuer la légitimité à déployer des organisations qui aideraient à un meilleur pilotage de l’information.

L’observatoire est aussi un outil de benchmark à la fois simple et accessible, mis à disposition des organisations qui le souhaitent, pour comparer leurs situations par rapport à celle des autres acteurs du marché présents sur des secteurs d’activités identiques.

Les secteurs d’activité des participants

Figure 1 : Les secteurs d’activité des participants

Sur le plan pratique, l’observatoire est structuré autour d’un site web portant la thématique de l’enquête constituée de 33 questions. La participation à ce questionnaire se faisait grâce à un code d’invitation envoyé par email. Les réponses restent anonymes, chaque participant avait la possibilité de faire partie de la communauté s’il le souhaite (participation au livre blanc, à l’élaboration de la version future de l’observatoire, etc.)

Le lancement de cette première initiative a été couronné de succès puisque 469 réponses ont été exploitables. Tous les secteurs d’activité ont été représentés, avec une dominance pour les services et les éditeurs dans le domaine informatique, les services financiers et enfin le secteur public.

Figure 2 : Le type de responsabilités des participants

Figure 2 :Le type de responsabilités des participants

Le profil des personnes ayant répondu est assez équilibré, avec une majorité de rôles exécutifs et de managers. A noter que l’évaluation des profils correspond aux réponses fournies par chaque participant. La segmentation a globalement montré que la répartition était sensiblement la même pour toutes les tailles d’entreprises, avec toutefois une moindre participation des populations managériales pour les groupes de plus de 3000 employés (respectivement 6 % et 11 %).

Figure 3 : Taille des organisations représentées Figure 3 :Taille des organisations représentées

La participation est majoritairement (53 %) le fait des grandes entreprises, mais des structures plus petites ont aussi répondu, montrant que l’intérêt pour le sujet n’est pas une exclusivité des grands groupes.

Cela dit, il est bien évident que la gouvernance de l’information dans une TPE se traduit bien différemment que dans une multinationale ou une grosse PME.

Concernant les retours sur ce qu’est la gouvernance de l’information : Votre perception démontre un intérêt réel et conséquent quant à la nécessité d’avoir des politiques, des règles et des guides qui doivent être facilement accessibles, à jour, et expliquées (vous êtes d’accord à hauteur de 91 %).  Les politiques sont aussi très importantes (vous êtes d’accord à hauteur de 91%), mais peuvent être de deux natures : d’une part celles qui sont créées pour des raisons d’obligation et ne concernent que la protection de l’organisation, et d’autre part celles qui sont créées pour être appliquées et suivies par les membres de l’organisation.

Figure 22 : Votre perception sur ce qu’est la gouvernance de l’information

 

Il est fort probable que les deux types de politiques se rejoignent, générant donc des documents orientés juridique, peu accessibles, longs et complexes, donc inexploitables par l’utilisateur de l’information. Ce résultat donc de 91 % peut être interprété comme une demande pour que les règles soient adaptées et lisibles afin de pouvoir être comprises et respectées.

La gouvernance de l’information est ensuite considérée comme un domaine qui impacte absolument tous les acteurs de l’organisation (90,8 %), qui lui permet d’être plus performante et innovante, et enfin qui est basée sur une organisation de personnes, de processus et d’outils (89,2 %). Nous retrouvons l’instance de gouvernance, qui a comme objectif d’être globale et d’apporter plus d’agilité à l’organisation.

Le résultat le plus bas (75,5%) porte sur la question de la responsabilité de l’exécutif. Un exécutif est responsable, mais est-il le responsable principal de l’information ? Peut-être l’utilisateur de l’information devrait-il lui-même être le responsable de son information ? – Une chose est sûre, l’information et sa gouvernance concernent tous les membres de l’organisation, chacun avec un niveau de responsabilité qui lui est propre.

 

Figure 23 : Votre perception sur la bonne gestion de l’information

 

Les réponses concernant la perception d’une bonne gestion de l’information, vous concernant, votre entité et votre organisation ne surprendront personne. Mais, avec recul :

·       pourrions-nous vraiment accepter d’avoir un véhicule qui fonctionne à hauteur de 58% ?

·       pourrions-nous monter dans un avion fiable à hauteur de 49% ?

·       accepterions-nous de subir une opération chirurgicale fiable à 43% ?

Et pourtant, il semblerait que nous l’acceptions lorsque cela concerne l’information. … Que faire ?


Cet article est extrait du livre blanc 2012 de la gouvernance de l’information (à télécharger ICI) – qui a été réalisé par un collectif de 33 personnes venant de 26 organisations ayant participées à l’observatoire, un grand merci pour leurs participations : Anthony PONCIER, Cécile DARAGNES, Christophe POULIQUEN, Cindy BOULLIER, Daniel COLAS, Dilomama KONE, Dominique MEGARD, Emilie OGEZ, Emilie TAVEL-BESSON, Eric DOYEN, Eva SODOMOVA, Fabien GRENET, Fabrice DANQUIGNY, Florent BAVOUS, Hamid ATTEMANE, Isabelle KERAUDREN, Isabelle SALADIN, Jean Pascal PERREIN, Jean-Christophe DICHANT, Jean-Christophe MARCOUX, Jérôme THUEZ, Maria Isabel OSORIO, Nicolas DESACHY, Olivier FAURA, Patricia MABILLEAU, Reidun VALO, Sébastien MANACH, Thomas LOVY, William BRES, Yves SARAZIN, Yves SIMON. A titre d’information, ces personnes faisant partie des organisations : Banque Centrale du Luxembourg, Caisse Nationale de Sécurité Sociale (Burkina Faso), Council of Europe, GDF SUEZ, Generali, Keycide, Lecko, Ministère de la Défense, PSA Peugeot Citroën, RCAR Maroc, Saint Gobain, SPR Pays de la Loire, TOTAL, Veolia Transdev, …

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