Optimiser la gestion de l’information dans les organisations sanitaires

Comment optimiser et traiter de façon pertinente le flux d’informations que chaque professionnel reçoit quotidiennement ? Autrement dit : améliorer sa gestion de l’information. Christophe Saussereau donne quelques pistes dans un article publié dans le Blog MMS où il préconise, en complément de solutions logicielles spécialisées, de faire intervenir l’humain afin de mieux coordonner les fonctions et les services dédiés. Les volumes d’information dématérialisée ne cessent d’augmenter dans les organisations, en particulier dans les établissements de santé.

 

Un flux d’informations toujours important

Un article de Christophe Saussereau publié dans le blog MMS tente de nous éclairer sur la façon de gérer ces informations de façon optimale. Car, outre les flux d’informations professionnelles transitant par mail notamment au sein des entreprises, les organisations de santé doivent traiter désormais de grandes quantités de données médicales, qui, par ailleurs, ont une caractéristique hautement confidentielle. Cette abondance dépasse généralement les compétences des acteurs qui n’ont ni le temps ni les moyens d’en tirer le meilleur parti. L’auteur remarque en effet que « bien souvent stockée dans les limbes de l’entreprise, oubliée et parfois ressortie trop tard, ou détruite par inadvertance, l’information se retrouve dans un dossier du bureau sans savoir depuis combien de temps. »

 

Une gestion des données peu optimisée

Le millefeuille administratif que constitue un établissement de santé n’arrange rien à l’affaire. Les différents services font souvent transiter une information de l’un à l’autre, sans la traiter car estimant ne pas être concerné par son contenu, ou en la prenant en charge partiellement avant de la confier à un acteur plus compétent. « Il est toujours plus facile de télécharger, stocker des données sur son poste de travail. Mais dès qu’il s’agit de gérer l’information en temps réel afin de mieux la communiquer, c’est tout un processus qui est parfois laissé de côté… » estime Christophe Saussereau.

 

Agir sur l’organisation en complément des outils informatiques

Il existe, sur le marché des NTIC, de nombreuses solutions logicielles dont la fonction principale permet d’identifier les données reçues, leur source ou leur thématique permettant à leurs destinataires de mieux les analyser, les traiter ou les diffuser. Mais elles motivent parfois des investissements significatifs et les moyens des hôpitaux ne sont pas, on le sait, extensibles. Christophe Saussereau mise plutôt sur l’organisation elle-même pour régler ce problème en complément des outils informatiques. La transformation numérique des usages de l’information « se fera surtout par l’humain qui devra surmonter et gérer toutes ces données attendues par sa direction générale… L’optimisation de l’organisation passera forcément par une redéfinition des fonctions et une meilleure coordination des services. »

 

Quid des établissements de santé

Les informaticiens des établissements de santé pourront peut-être jouer ce rôle à moyen terme. Les missions dévolues aux services informatiques devraient diminuer devant le développement des applications opérationnelles délocalisées dans des serveurs distants et les usages du cloud. Les compétences de ces professionnels, voire d’acteurs extérieurs spécialisés, pourraient dès lors être utilisées pour coordonner les services, notamment de soins, pour qu’ils puissent optimiser les flux d’information qu’ils reçoivent. « Savoir analyser, vérifier l’information, la détruire ou la retransmettre par une action, est un véritable travail d’expert qu’il faut rendre accessible aux décideurs », conclut Christophe Saussereau. Cela parait facile, formulé ainsi. Mais certainement plus dur à réaliser.

 

Cet article a été réalisé par Bruno Benque  – Rédacteur en chef  – bruno.benque@cadredesante.com

Retrouvez l’article complet sur le blog de managersante.com

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